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Un habitant de Carcosa
modifié le 01/11/2004 par La Tocteam■ 1
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Fondation de Carcosa
■ Rowainrrr 14/09/2005«Car il est différentes sortes de mort ; en certaines le corps demeure alors que, en certaines autres, il disparaît tout à fait en même temps que l’âme. Ceci n’advient communément que dans la solitude (telle est la volonté de Dieu), et, nul n’ayant assisté à la fin, nous disons que l’homme s’est perdu ou qu’il est parti pour un grand voyage, ce qui est l’exacte vérité ; mais parfois la chose s’est produite à la vue de plusieurs, et maint témoignage en fait la preuve. Il est une espèce de mort où l’âme meurt, elle aussi, et l’on a vu ceci advenir alors que le corps restait vigoureux pendant de nombreuses années. Et parfois (nous en avons des attestations véridiques), l’âme meurt en même temps que le corps, mais, après un certain temps, elle est ressuscitée en ce même lieu où le corps tomba en poussière. »(Hali) Ainsi s'ouvre la nouvelle "Un habitant de Carcosa" (1891), simple histoire d'un revenant qui, à la façon de "Je suis d'ailleurs", découvre sa condition de spectre. Sans être parmi les plus acerbes de Bierce, cette nouvelle a surtout l'intérêt d'ouvrir le bal à Carcosa, c'est à dire d'être la première allusion à ce lieu perdu, antédiluvien, lié par une relation mystérieuse à Aldébaran et aux Hyades. Chambers s'en emparera quatre ans plus tard pour étoffer son cycle du "Roi en jaune" (1895) lien web |